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PLUME FRAGILE
10 mars 2008

SAMY

« Ziggy, il s’appelle Ziggy, je suis folle de lui... ». Oui, bon je sais, ce n’est pas de moi… mais c’est exactement ce qu’il m’arrive ! Je l’ai rencontré un jour de mars dans le parc de la rue des Embruns. Les giboulées allaient bon train et je l’ai abrité de mon mieux sous mon parapluie. Nous avons discuté, enfin surtout moi ! Je lui ai dis que j’habitais deux rues plus loin, qu’il pourrait venir, qu’il serait à l’abri et qu’il serait au chaud aussi. Je lui ai dis que je le trouvais magnifique même tout mouillé comme il était. Je lui ai dis que je m’étonnais de ne jamais l’avoir aperçu auparavant. Je lui ai dis aussi que cette rencontre allait sans nul doute changer nos vies, je lui ai dis une multitude de choses qui ne se disent pas à la première rencontre, mais son regard était si charmeur, ses pommettes si hautes, ses dents si blanches, ses lèvres si envoûtantes, sa fossette, oui, là, juste au creux du menton si séduisante que je suis tombée follement amoureuse au premier regard ! Le coup de foudre si vous voulez ! Je n’y ai jamais cru et pourtant, le frisson que j’ai ressenti en le voyant, la chaleur qui s’est installé dans tout mon corps, l’émoi qui m’a envahi ne pouvait venir que de là. Bien que je l’aie invité à plusieurs reprises à me suivre, je le vis repartir à l’opposé de mon chemin, imperturbable et pourtant avec un air un peu étonné.

Je rentrais à la maison emplie d’une tristesse sans égale et je me couchais sans même prendre la peine de dîner. Je ne pensais qu’à lui et j’attendais avec impatience que le jour se lève pour le revoir à nouveau. Je ne dormis que très peu et dès l’aube, je retournais à l’endroit de notre première rencontre. J’attendis plus d’une heure assise sur le banc où il était installé la veille. En vain ! Je partis travailler avec une seule idée en tête : finir ma journée pour revenir sur ce banc. A dix-huit heures je me précipitais vers l’endroit si convoité. Je m’installais avec un livre et l’attente, cette fois-ci fut de deux heures. Toujours pour rien. Je rentrais chez moi le cœur brisé de nouveau. Le manège dura ainsi plus d’une semaine. Puis enfin, mes efforts furent récompensés ! Je l’appelais « Samy, Samy… » et je le vis arrivé, nonchalant. J’avais l’impression qu’il ne me voyait pas et j’ai cru qu’il allait passer à côté de moi sans même s’arrêter. Il fit trois enjambés pour me dépasser puis demi-tour pour s’asseoir sur le banc, juste à mes cotés. Je n’en croyais pas mes yeux. Ma joie était immense et je me remis à lui murmurer toutes sortes de mots doux et gentils. Malheureusement, il m’a semblé qu’il ne faisait aucun cas de ce que je lui avais dit lors de notre première rencontre et qu’il n’écoutait même pas ce que je lui disais. Après un bon quart d’heure, sans un regard, il repartit comme il était venu… J’étais effondrée. Continuant mon manège entre mon domicile, mon travail et le banc, l’attente recommença et se ne fut que deux semaines plus tard que je le revis. Il arriva en courant s’installa à côté de moi et s’approcha de plus en plus près jusqu’à me toucher allant même jusqu’à poser sa tête sur mes genoux. J’exultais, je l’enjoignais de m’accompagner et je fut au comble du bonheur en le voyant, tout joyeux, me suivre sans rien dire. Il me semblait, en toute modestie, que lui aussi était tombé sous le charme de mes paroles.

Arrivé à la maison, il inspecta toutes les pièces, prit possession de la maison, réclama à manger, ensuite il s’installa sur le canapé, se prélassa dessus un bon moment, alla jusqu’à mon lit, s’allongea, s’étira de tout son long et s’endormit comme une masse, détendu et serein.

Après un mois de lune de miel, je peux vous dire que je suis sur la mauvaise voie. J’ai perdu tout le contrôle que je croyais avoir acquis au début. Il réclame ses repas à heures très précises. Il réclame un silence sans concession lorsqu’il dort. Il réclame des sorties régulières où ma compagnie est obligatoire, il réclame des câlins à chaque fois qu’il en a envi que cela m’arrange ou non. En un mot, il est devenu mon maître !

Je pourrais le déloger « manu militari », mais que voulez-vous, je suis toujours amoureuse de lui et je ne peux plus me passer du bonheur que me procurent les petites « léchouillettes » qu’il me fait avec sa petite langue râpeuse lorsqu’il vient caler son petit museau tout humide dans mon cou et que je masse son petit bedon mes mains dans son pelage chaud et soyeux.

Et oui, Samy est un superbe chat de gouttière gris à poil mi-long que je ne quitterais jamais !

Le 9 mars 2008 – Brigitte Gueunier - Plumefragile

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Commentaires
T
un petit coucou a tous les deux<br /> pourriez vous m'envoyer vote adresse mail j'ai perdu tous mais contacte merci d'avance et biz a tous les deux
C
Merci pour votre visite et pour les commentaires!<br /> Très jolie histoire qu'est celle de Samy .<br /> Et bravo pour l'Alpe d'Huez, en plus cette région est si magnifique !
T
Une bien belle histoire.<br /> Comme tu dirais chapeau bas pour l’alpes d’huez tu vois<br /> Tu as fait beaucoup mieux que moi car je ne l’aie jamais monté
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